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    Pinocchio et le monstre marin

    baleine

     


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    Images séquentielles (lire et écrire au cp, livret 2, la neige)

     

     

    Images séquentielles (lire et écrire au cp, livret 2, la neige)

     

    Images séquentielles (lire et écrire au cp, livret 2, la neige)

     

    Cette série d'images est destinée à travailler la rédaction en parallèle avec la double page du manuel "Ecrire et lire au CP" sur les sons "ei" et "ai".


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  • Contributeur : Clinostale

    Document présenté pour la première fois dans le sujet Comment travaillez-vous la rédaction à l'école primaire (forum Neoprofs) qui a d'ailleurs donné naissance à ce blog.

    Sur le blog jumeau Littérature au primaire est présentée une séquence de Clinostale complémentaire à celle-ci puisqu'elle porte sur l'étude du roman d'aventures (Verne, Stevenson, London, etc.) toujours pour des CM :

    --> Séquence sur le roman d'aventures <--

     


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  • Voici le tapuscrit du deuxième chapitre (semaines 5 à 8) de Mamadou et Bineta apprennent à parler français.

    Télécharger « mamadou et bineta 2 le corps humain.doc »

     

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    Mamadou et Bineta apprennent à parler français.


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  • Comment des enfants ne sachant pas aligner trois mots à l'oral pourraient le faire à l'écrit sachant qu'à la difficulté de l'expression orale s'ajoutent l'orthographe, la grammaire et la ponctuation ?

    Bref, ce n'est pas pour rien que le blog ne s'intitule pas seulement Rédaction au primaire mais Élocution, vocabulaire, rédaction au primaire.

    Voici le tapuscrit du premier chapitre (quatre premières semaines) de Mamadou et Bineta apprennent à parler français.

     

    Télécharger « Mamadou et Bineta apprennent à parler 1 l'école.doc »

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    Mamadou et Bineta apprennent à parler français.


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  • Deux histoires séquentielles qui vont avec le début du second livret de la méthode Écrire et lire au CP :

    Images séquentielles (écrire et lire au cp)

     

    Les images en grand:

    Images séquentielles (Écrire et lire au cp)

     

    Images séquentielles (Écrire et lire au cp)

     

    Images séquentielles (Écrire et lire au cp)

     

    Images séquentielles (écrire et lire au cp)

     

    Les images en grand:

    Images séquentielles (Écrire et lire au cp)

     

    Images séquentielles (Écrire et lire au cp)

     

    Images séquentielles (Écrire et lire au cp)

    Bon, je vous montre quelques travaux d'aujourd'hui, avec des cp :




    Ma CPette la plus lambine:


    Mimi:


    Un des CE1 les plus en retard:

    Un autre qui d'habitude fait mieux, mais il est parfois trop perfectionniste:

    l’inénarrable miss Tembe qui a recopié n'importe comment parce que sinon elle serait restée à la récréation ^^

    Sinon il y en a aussi plusieurs (en ce1) qui m'ont inventé que la sirène s'appelait Violetta comme dans je ne sais quel dessin animé... Vous connaissez? scratch Il y en a un aussi qui m'a expliqué qu'en fait c'était lui qui se noyait et sa maman qui le sauvait (c'est très rigolo d'ailleurs, c'est un petit africain qui s'est représenté avec une peau rose bonbon sauvé par une maman blonde comme les blés )

    doctor who : [mode"prof de collège"=on]
    Il faut que tu leur fasse virer tous ces "et". Au collège, les élèves croient que le point final est avantageusement remplacé par une conjonction "et", voir par le terrible "alors", ou encore le pas français "quand tout à coup".
    Des points ! A bas les "connecteurs" !
    [mode"prof de collège"=off]

    phi : Ils sont en cp... Je pense que ça se voit qu'on travaille petit à petit sur une structure de texte plus correcte mais bon... Ils sont en cp quoi (ce1 pour certains en théorie mais qui ne savaient pas lire il y a 3 mois)

    dc : C'est pour ça qu'avec des CP, j'ai longtemps freiné des quatre fers avant de leur faire faire de la rédaction.
    Actuellement, j'essaie d'obtenir une phrase toute simple, bien délimitée par une majuscule d'un côté et un point d'un autre. Mais ça n'avance pas vite... Toujours pas fini La découverte du trésor pour le moment.

    Et même au CE1, j'en ai un qui résiste et a de la peine à suivre les trames proposées par Sowandi. 

    clinostale : Je suis abasourdie devant le niveau de tes CP !!!! Quasiment pas d'erreur dans la conjugaison, ils ne confondent pas a et à...

    Bon du coup j'ai honte du niveau des mes CM1. Ils arrivent pas mal à corriger eux-mêmes quand je leur souligne les fautes en rédaction, mais alors seuls-en-autonomie-totale, c'est pas joli-joli...

    Je me suis servie d'archilecture en début d'année, pour la description de personnage, et comme banque de textes. Là j'ai tout construit de mes blanches mains.

    phi : Merci... Je trouvais ça intéressant de montrer ce que les miens (surtout les plus en difficulté) arrivaient à faire, mais je me plante peut être complétement Embarassed Je rappelle donc qu'ils ont très peu de vocabulaire, ne parlent pour la plupart pas français (ou pas beaucoup) à la maison, ne savaient pas lire du tout en septembre,... Je trouvais ça bien qu'ils arrivent à faire autre chose que "entoure le même mot dans la fiche" Embarassed et qu'ils puissent s'exprimer à l'écrit... J'ai essayé de trouver un juste milieu entre le "extrêmement guidé" (qu'on fait aussi d'ailleurs, avec des réponses à des questions, des phrases à trous voire des phrases à copier...) et le grand nawak de l'écriture inventée. En plus je n'ai jamais utilisé d'étiquettes depuis le début de l'année pour la production d'écrit, du coup je trouvais que ça les entrainait à vraiment écrire eux même chaque mot (même si parfois c'est recopié, ça les entraine au moins à intégrer qu'on sépare chaque mot, ce qui n'est pas évident pour la plupart)...

    DC :

    phi a écrit:
    doublecasquette a écrit:
    Actuellement, j'essaie d'obtenir une phrase toute simple, bien délimitée par une majuscule d'un côté et un point d'un autre. Mais ça n'avance pas vite... Toujours pas fini La découverte du trésor pour le moment.

    Je pense que ça va quand même de ce côté là? Embarassed


    Je n'ai pas dit le contraire, voyons. Embarassed
    Je vous scanne le boulot de ma première à avoir fini (c'est ma plus jeune, elle est de janvier 2007 et devrait donc être en GS). Tu verras que ça ressemble beaucoup aux textes de tes élèves.

    Je disais ça parce que je me "bagarre" avec trois de mes plus vieux CP qui, pour deux d'entre eux, m'écrivent des phrases à rallonge pleines de "et", de "du coup" et de fautes d'orthographe à tous les mots et un troisième qui vit par procuration télévisuelle et est incapable de sortir du dialogue, sans ponctuation de dialogue bien sûr. J'ai beau lui lire son scénario sans didascalies pour lui montrer que ça ne colle pas, il continue à juste faire parler les personnages...

    Donc, je préfère le boulot de ma Léna-Lix-ou-Linra...

     

    Voilà, la fin de la dernière phrase est sur la deuxième page.




    Je n'ai pas dit que tu avais dit le contraire, mais j'ai tendance à beaucoup douter du bien fondé de ce que je fais!
    Ouah, elle s'applique ta petite dis-donc! Les miens ont tendance à bâcler, il faut souvent que je les oblige à écrire un peu plus que "il y a un bateau"... Cette fois j'ai trouvé que ça avait assez bien marché de montrer une seule image au départ, puis ensuite la suite de l'histoire (bien évidemment c'est pour coller aux exigences des CPC sur l'anticipation à partir d'images sans textes ) Je précise que Miss tembe n'a pas écrit la suite parce qu'elle est partie avec le maître E, mais elle avait tout plein d'idées!
    Au début de l'année j'en avais aussi, surtout en ce1, qui faisaient ce que tu décris, des successions d'onomatopées ou des longs textes incompréhensibles du type "lechasotetilsebagretilaunmiroireetilatrp1ra" (ce qui signifie évidemment "le chat saute tandis que non loin deux autres chats se bagarrent. A l'arrière plan, un autre félin a un miroir. Nous pouvons aussi évoquer le cas de ce dernier matou qui se prépare à attraper un rat." Ben quoi maîtresse, pourquoi tu me crois pas?)
    Actuellement je travaille surtout avec les ce1 sur les pronoms. Enfin sur les reprises anaphoriques, comme ils disent aux animations. J'essaye de leur faire comprendre pourquoi ça ne marche pas : "Il était une fois une tempête. Il tombe dans l'eau." Ca vient petit à petit mais ils ont encore tendance à croire que c'est une lubie de ma part... Il y a même une petite angoissée qui m'a dit que ce n'était pas possible d'écrire autre chose que "il tombe dans l'eau" puisque "je ne sais pas moi comment il s'appelle !"


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  • contributeur : Sowandi

    source : Manuel général d'instruction primaire 1925

    http://www.inrp.fr/numerisations/les_calendriers.php?periodique=4&annee=1925

    L'orage - L'été dans le midi - La grappe de raisins - Une cuisine d'auberge - Un repas champêtre

    ______________________________________________________________________

    L’orage.
    La chaleur est étouffante. Les feuilles des arbres sont immobiles. Les nuages sont bas ; ils touchent presque le coq du clocher. Soudain une rafale passe, un éclair jaillit. L’orage éclate. Mettons-nous vite à l’abri.
    D’après Tourgueneff.

    1. Les mots et les idées. – Pourquoi les feuilles sont-elles immobiles ?
    jaillit : la lumière de l’éclair sillonne le ciel d’un mouvement rapide.
    rafale : coup de vent brusque et violent.
    2. Notions grammaticales. – Abri se termine par un i comme établi, fourmi, épi, cri, jeudi...
    36 mots.
    Exercice : mettre le texte à la forme négative.

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    L’été dans le midi.
    L’air est à peu près aussi chaud qu’un four allumé, et cette chaleur continue autant la nuit que le jour ; enfin il faudrait se résigner à fondre comme du beurre si un petit vent frais n’avait la charité de souffler de temps en temps.
    D’après Racine.

    1. Les mots et les idées. – n’avait la charité... : par le bien-être qu’il procure, il semble que le vent veuille faire plaisir aux gens, leur rendre service.
    se résigner à : se décider a, s’attendre à.
    2. Notions grammaticales. – verbes du premier groupe : continuer, se résigner, souffler.
    49 mots.

    ______________________________________________________________________

    La grappe de raisin.
    Il y avait sur le buffet, dans une coupe, de magnifiques raisins de Fontainebleau. Je montai sur une chaise, et je pris une grappe longue et pesante qui remplissait la coupe aux trois quarts. Les grains, d’un vert pâle, étaient dorés d’un côté et l’on devait croire qu’ils fondraient délicieusement dans la bouche.
    Anatole France.

    1. Les mots et les idées. – A quelque distance de Fontainebleau, on récolte du raisin "chasselas" renommé.
    Une coupe : vase de forme arrondie, plus large que profond.
    2. Notions grammaticales. – règles d’accord : faire trouver le sujet des verbes en précisant la personne et le nombre.
    57 mots.
    Exercice : écrire cinq noms de fruits que l’on peut mettre dans une coupe.

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    Une cuisine d’auberge.
    Tous les fourneaux étaient allumés ; un grand feu flambait gaiement dans la cheminée.
    L’hôte, qui était en même temps le chef, allait de l’âtre aux casseroles, fort occupé et surveillant un excellent dîner.
    Victor Hugo (Les misérables).

    1. Les mots et les idées. – gaiement : les flammes vives, brillantes, dansante semblaient gaies.
    hôte : propriétaire de l’auberge.
    chef : cuisinier.
    2. Notions grammaticales. – Règles d’accord.
    37 mots.
    Exercice : mettre le texte au présent de l’indicatif.

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    Un repas champêtre.
    La salle à manger serait partout, dans le jardin, dans un bateau, sous un arbre. On aurait le gazon pour table et pour chaise, les bords de la fontaine serviraient de buffet, et le dessert pendrait aux arbres.
    Jean-Jacques Rousseau.

    1. Les mots et les idées. – Pourquoi le dessert pendrait-il aux arbres ?
    2. Notions grammaticales. – Etre et avoir au conditionnel présent.
    41 mots.
    Exercice : mettre le texte au futur simple.

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    Le caniche à roulettes.
    Bobby a reçu de son parrain un magnifique caniche à roulettes. Il est tout blanc, avec de la vraie laine, et quand on lui tire la tête, il se met à bêler. Avec de la bonne volonté, on peut dire qu’il aboie.
    Lichtenberger (Line).

    1. Les mots et les idées. – Quel animal bêle ? Quel animal aboie ?
    2. Notions grammaticales. – a et à.
    46 mots.
    Exercice : mettre le texte à l’imparfait.

    ______________________________________________________________________

    Le matin de Noël.
    Je courais pieds nus m’emparer de mon trésor. Ce n’était jamais un don magnifique, car nous n’étions pas riches. C’était un petit gâteau, une orange, ou tout simplement une belle pomme rouge. Mais cela me semblait si précieux que j’osais à peine le manger.
    George Sand (Histoire de ma vie).

    1. Les mots et les idées. – don : ce qui est donné, cadeau.
    2. Notions grammaticales. – négation : ne...pas, ne...jamais.
    48 mots.
    Exercice : mettre le texte au présent.

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    Le petit Poucet.
    Il y avait une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous garçons ; l’aîné n’avait que dix ans et le plus jeune n’en avait que sept. Ce dernier était si petit qu’on l’appelait le petit Poucet.

    1. Les mots et les idées. – .
    2. Notions grammaticales. – forme négative : n’avait que, n’en avait que.
    43 mots.

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    Les abeilles.
    J’avais une petite famille au bout du jardin, c’étaient des abeilles. Je ne manquais guère d’aller leur rendre visite ; je m’intéressais beaucoup à leur ouvrage ; je m’amusais à les voir revenir de la picorée, leurs petites cuisses si chargées qu’elles avaient peine à marcher.
    Jean-Jacques Rousseau (Confessions).

    1. Les mots et les idées. – petite famille : l’auteur aime ses abeilles, il les considère comme des amies.
    2. Notions grammaticales. – forme négative : ne...guère.
    48 mots.

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    Du haut de la cathédrale de Strasbourg.
    La vue est admirable. On a Strasbourg sous ses pieds, vieille ville à pignons dentelés et à grands toits chargés de lucarnes, coupée de tours et d’églises. L’Ill et le Rhin, deux jolies rivières, égayent ce sombre amas d’édifices de leurs flaques d’eau claires et vertes.
    Victor Hugo (Le Rhin).

    3. Les mots et les idées. – .
    4. Notions grammaticales. – accord du verbe avec son sujet.
    48 mots.
    Exercice : imaginez trois compléments pouvant convenir au nom amas.

    ______________________________________________________________________

    Au printemps.
    Dans les jardins, dans les buissons de la route, dans les grands arbres, partout, on entendait des oiseaux qui chantaient joyeusement. Devant nous, des hirondelles rasaient la terre, à la poursuite de moucherons invisibles.
    Hector Malo (Sans famille).

    5. Les mots et les idées. – Qu’est-ce qu’un moucheron ? Comment se nomme un petit jardin, un petit arbre, un petit oiseau ?
    6. Notions grammaticales. – accord de chantaient.
    36 mots.


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  • contributeur : Sowandi

    source : Manuel général d'instruction primaire 1925

    http://www.inrp.fr/numerisations/les_calendriers.php?periodique=4&annee=1925

    Le seau d'eau - Coucher de soleil en mer - Départ des hirondelles - Le repas des bergers - Le moulin - La diligence - Les légumes aux Halles - Une ville industrielle - La chenille - Les sons

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    Le seau d’eau.
    Cosette saisit l’anse à deux mains. Elle souleva le seau à grand’peine. Elle fit ainsi une douzaine de pas. L’eau froide qui débordait du seau tombait sur ses jambes nues.
    D’après Victor Hugo.

    1. Les mots et les idées. – Indiquez les divers mouvements faits par la fillette.
    2. Notions grammaticales. – Analyse grammaticale.
    L’emploi de la lettre m devant b : tombait, jambes.
    33 mots.

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    Coucher de soleil en mer.
    Le soleil descendait. Bientôt il toucha les flots, s’y enfonça jusqu’au milieu. On le vit un instant, coupé en deux moitiés par la ligne de l’horizon ; l’une dessus, sans bouger, l’autre en dessous qui tremblotait et s’allongeait, puis il disparut complètement.
    Gustave Flaubert (Par les champs et par les grèves.)

    1. Les mots. – Tremblotait : tremblait un peu, vacillait ; comparer trembloter à siffloter (siffler légèrement), vivoter (vivre petitement).
    2. Les idées. – En réalité, c’est la terre qui se déplace ; la seconde moitié du soleil n’est que l’image de la première reflétée par les flots.
    Pourquoi cette image parait-elle trembler un peu ? Elle s’allonge comme l’ombre des arbres sur la route au soleil couchant.
    3. Notions grammaticales. – La cédille : enfonça.
    Souligner les lettres c et g et indiquer si le son est dur ou doux.
    Noter l’emploi de l’apostrophe : l’horizon, l’une, l’autre.
    L’emploi de la lettre m devant p et b : tremblotait, complétement.
    47 mots.

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    Départ des hirondelles.
    Dans mon enfance, je passais des heures entières à voir voltiger les hirondelles en automne. Elles se réunissaient à la fin de septembre dans les joncs d’un étang ; là, poussant des cris, elles exécutaient mille évolutions sur les eaux et semblaient essayer leurs ailes.
    D’après Chateaubriand.

    1. Les mots. – voltiger : voler çà et là, parcourir de petites distances.
    évolutions : mouvement, manœuvres.
    2. Les idées. – Comment évoluent les hirondelles ? Quand partent-elles ? Où vont-elles ?
    3. Notions grammaticales. – Ponctuation.
    48 mots.

    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Le repas des bergers.
    Nous allumons notre feu de bruyères sèches. Une petite flamme jaillit à travers les vagues noires, grises et bleues de la fumée du bois vert. Nous tirons de nos sacs le pain, le fromage, les œufs durs assaisonnés de gros grains de sel gris.
    Lamartine.

    1. Les mots et les idées. – Expliquez où sont les bergers. A quoi compare-t-on la fumée ?
    assaisonnés : dont le goût a été relevé.
    2. Notions grammaticales. – Accord des adjectifs.
    L’œuf / les œufs ; le bœuf / les bœufs ; la sœur ; l’œil.
    48 mots.

    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Le moulin.
    C’est un vieux moulin. Au-dessus du toit, en planches recouvert de mousse, de grands peupliers penchent leurs troncs lisses et mêlent leurs têtes d’un bord à l’autre du ruisseau.
    D’après Hector Malot.

    1. Les mots et les idées. – Expliquez ce qu’est un moulin. Pourquoi les moulins sont-ils souvent établis au bord de l’eau ?
    troncs lisses : troncs dont l’écorce est unie et luisante.
    2. Notions grammaticales. – Lettres finales : tronc/tronçon ; toit / toiture ; bord / bordure.
    Lettres doubles : dessus, mousse, lisse, ruisseau.
    31 mots.
    Exercice : mettre le texte à l’imparfait.

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    La diligence.
    Les trois chevaux galopaient, les pierres grinçaient dans la boue, la diligence se balançait et le conducteur, de loin, hélait les carrioles sur la route.
    Gustave Flaubert.

    1. Les mots et les idées. – diligence : ancienne voiture servant au transport des voyageurs.
    grinçaient : les pierres frottaient contre les roues ; la diligence se balançait en cahotant.
    hélait : le conducteur appelait les paysans dans leur carrioles, en les croisant ou en les dépassant.
    2. Notions grammaticales. – pluriel ; cédille.
    27 mots.
    Exercice : mettre le texte au présent.

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    Les légumes aux Halles.
    Les salades, ouvertes et grasses encore de terreau, montraient leurs cœurs éclatants. Les taches vives des carottes, les taches pures des navets semés en quantité prodigieuse le long du marché, l’éclairaient du bariolage de leurs deux couleurs.
    D’après Emile Zola (Le ventre de Paris).

    1. Les mots et les idées. – Halles : marché couvert (elles sont vues ici au lever du jour).
    vives : brillantes, éclatantes.
    pures : fraîches et sans mélange.
    le bariolage : mélange bizarre des couleurs.
    2. Notions grammaticales. – accord de l’adjectif qualificatif. En règle générale, la prononciation peut indiquer l’orthographe du féminin. Par la conversation et la lecture, on apprend la forme des adjectifs au féminin.
    Terminaison eau : on rencontre la terminaison en eau dans la plupart des noms présentant ce son final : terreau, poireau... ; mais on écrit sans e étau et les noms se terminant en yau comme tuyau.
    Rapprocher terreau (deux r) de terre, terrain...
    Le son eu=œu.
    41 mots

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    Une ville industrielle.
    Cent cheminées vomissent dans l’air des serpents de fumée. Les maisons sont noires, comme frottées de suie, les pavés sont noirs ; les vitres sont poudrées de charbon. Une odeur de cheminée oppresse la poitrine.
    D’après Guy de Maupassant.

    1. Les mots et les idées. – vomissent : lancent.
    des serpents de fumée : la fumée sort en se déroulant comme un serpent.
    oppresse la poitrine : gêne la respiration.
    2. Notions grammaticales. – Justifier l’orthographe des adjectifs, accord du verbe avec son sujet.
    On écrit odeur avec la terminaison eur comme la plupart des noms présentant ce son final, mais on écrit une heure, une demeure, du beurre.
    38 mots.
    Exercice : mettre le texte au futur.
    Exercice : mettre les deux dernières phrases à la forme interrogative et à la forme négative.

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    La chenille.
    Une belle chenille grasse, velue, brune avec des points d’or et des yeux noirs, s’arrête au bas d’un rosier. De ses fines agrafes, elle tâte l’écorce rude, balance sa petite tête et se décide à grimper.
    D’après Jules Renard.

    1. Les mots et les idées. – velue : couverte de poils.
    fines agrafes : les anneaux de la chenille portent des petites griffes qui servent à l’animal pour s’accrocher et grimper.
    2. Notions grammaticales. – Justifier l’orthographe des adjectifs, accord du verbe avec son sujet.
    38 mots.
    Exercice : mettre le texte au pluriel en utilisant "les chenilles".
    Exercice : mettre le texte au singulier en utilisant "un mille-pattes".

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    Les sons.
    Jean-Christophe est seul, il ouvre le piano. Il appuie sur les touches, les sons montent ; les uns sont aigus, les autres sont graves. Il y a des notes qui tintent, il y en a d’autres qui grondent. Parfois les sons s’enlacent, ils sont gracieux et doux ; le petit Jean-Christophe les aime.
    D’après Romain Rolland.

    1. Les mots et les idées. – Pourquoi attend-il d’être seul ?
    tintent : les sons aigus sont clairs comme ceux des cloches.
    grondent : les sons graves sont sourds et prolongés.
    ils sont gracieux : ils s’accordent.
    2. Notions grammaticales. – Accord de l’attribut : seul, aigus, graves, gracieux et doux.

    55 mots.
    Exercice : mettre le texte au pluriel en utilisant "Jean-Christophe et Lina".

     


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  • Abcedfgh (voir son blog) présente sa façon de faire avec sa classe de ce2 :

    Fonctionnement

    1) Pour chaque plan de travail (qui s'étale sur 3 à 4 semaines**), je choisis un objectif d'écriture, de plus en plus complexe au fil de l'année.

    Sur une année, on aura donc travaillé :

    - recopier sans faute (en respectant la présentation spécifique le cas échéant)

    - répondre à une question

    - écrire le texte des bulles d'une BD

    - rédiger des questions sur un album

    - rédiger un dialogue

    - écrire un récit au présent (à partir d'images séquentielles)

    - faire un portrait

    - réécrire un texte en évitant les répétitions (substituts)

    - écrire un problème de mathématiques

    - faire la description d'un lieu

    (je pense laisser tomber cette année l'écriture d'une recette, qui s'est avérée intéressante mais difficile les années précédentes).

      

    2) En début de plan (la première semaine), chaque élève rédige une première version de sa production. On s'est bien sûr assurée de la bonne compréhension de l'écrit attendu, en faisant un exemple collectivement.

      

    3) Parallèlement, je tente de leur donner, pendant toute la durée du plan, des billes pour enrichir cet écrit :

    - en choisissant les mots d'orthographe en fonction du type d'écrit : par exemple, pour le dialogue, les verbes de paroles; les adjectifs descriptifs quand il s'agira du portrait...

    - en faisant lire des textes ou albums où il apparaît;

    - la poésie est également, en général, choisie dans ce sens;

    - en essayant de lier (lors de la programmation) cette écriture aux apprentissages en EDL;

    - enfin, en travaillant très explicitement les critères du type d'écrit demandé :

                       - collectivement à partir d'exemples réalisés en dictée à l'adulte ou puisés dans les premiers jets.

    La question est alors clairement la même à chaque fois : (en substance)

    " comment faire pour réussir la tâche d'écriture demandée ? Qu'est-ce qui est important d'un point de vue formel ?"

                     - à travers des fiches d'entraînement de difficulté progressive, qui travaillent quelques critères spécifiques, ou donnent des exemples de textes possibles. Chacun les exécute à son rythme, toujours selon le principe de l'auto-correction (c'est-à-dire qu'une fiche incomplète et erronée est renvoyée à l'expéditeur la fois suivante !)

    Voici un exemple de ces fiches sur l'écrit du plan 7 :

    Production d'écrit : mes choix

    (images séquentielles issues pour la plupart du site Ortho-édition. Celles des pompiers viennent de l'école de Julie.)

    4) Une semaine ou deux après leur premier jet, les élèves reçoivent leur copie, anotée de conseils, et/ou d'une grille de relecture très simple...  et doivent tenter de l'améliorer.

     

     

    Enfin, à ces objectifs organisés s'ajoutent ponctuellement des écrits plus spontanés et liés à la vie de la classe (carte postale des régions par exemple, cette année, ou réécriture d'un poème sur le thème du cirque...)

    D'autre part, j'aimerais inscrire à mon emploi du temps un petit moment d'écriture "libre" (mais avec inducteur - pas totalement libre...) qui ne serait pas forcément corrigée, mais juste lue éventuellement aux autres, pour le plaisir. Ce n'est pas une priorité, pour moi (et peut-être ai-je tort, mais je me dis que les enfants qui ont besoin d'écrire pour eux... eh bien écrivent sans qu'on le leur demande, et que je ne suis pas psy...) mais je tenterais bien prochainement, sur une période seulement, afin d'éviter que la lassitude ne s'installe.

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    * Oui, je dis "production d'écrit", et non "rédaction".

    Même si je sais que certains se gaussent de ce terme, l'appelant, lèvres parodiquement pincées : "la preuuuuuuduction d'écrit", en pensant à tort qu'il remplace l'autre, plus ancien, de "rédaction", avec une connotation plus précieuse, jargonneuse et moderne.

    C'est que, pour moi, il y a une différence entre les deux, et mes Ce2  (ces petits bouts, là, qui n'ont qu'entre 8 et 9 ans, qui savent lire depuis deux ans à peine- et au mieux), même s'ils sont amenés à "rédiger", ne font pas encore de "rédaction" au sens scolaire - c'est-à-dire répondant à des exigences précises de structure. Leurs écrits ne comportent pas d'introduction, de plan en trois parties, et de conclusion...

    Je sais, je sais : certains y arrivent, à faire écrire ce genre de rédaction, hyper structurée. Mais uniquement grâce à un hyper guidage, qui ne m'intéresse pas à ce niveau.

    Je suis beaucoup plus modeste dans mes exigences, et j'appelle donc ça -faute de terme plus élégant- de la production d'écrit.

    ** Cela ne veut pas dire que l'on travaille obsessionnellement cet objectif pendant 4 semaines, tous les jours et 3 fois par jour, hein.

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    Voir aussi sur le blog d'abcdefgh :

     

     


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